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| RENCONTRE AVEC VICTOIRE LOUP, CRITIQUE GASTRONOMIQUE |

Un critique gastronomique ne se révèle jamais au grand jour. Mais aujourd’hui, Victoire Loup a accepté de nous rencontrer dans le bar à vins de Frenchie, au coeur du Sentier à Paris. 

Cela fait plusieurs années qu’elle sillonne le monde afin de tester les plus grandes tables, mais la jeune femme a désormais décidé d’en faire son métier. Dialogue entre deux bouchées. 

Quand êtes-vous tombée dans le monde de la gastronomie ? 

D’une certaine manière, depuis l’enfance. Mon père et mon grand-père sont parfumeurs depuis des générations à Grasse, et j’ai été éduquée depuis l’enfance à tout goûter. Dès les premières bouillies, ma mère rajoutait des épices ou du fromage de brebis pour élargir le spectre de mon palais. 

Plus tard, j’ai commencé à demander des tables plutôt que des cadeaux pour les anniversaires. Aujourd’hui, je me les offre toute seule !

Qu’aimez-vous le plus dans votre métier ? 

La rencontre avec les chefs. Je ne fais presque plus de critiques culinaires à Paris, car j’ai tissé de liens d’amitiés avec de nombreux chefs. Je m’apprête à travailler avec plusieurs d’entre eux afin de m’occuper de leurs réseaux sociaux et leurs relations publiques. Je ne fais plus que des critiques en région, où je ne risque pas de tomber sur un chef que je connais ou qui me connait…

Qu’aimez-vous le moins ? 

Parfois, faire 4 ou 5 repas par jour devient vraiment trop !

Quel conseil donneriez-vous aux jeunes qui souhaitent faire votre métier ? 

Qu’ils en fassent un autre ! Qu’ils commencent par une autre voie, et ils finiront bien par tomber dans la marmite. Les meilleurs critiques gastronomiques sont ceux qui ont un parcours atypique : professeur d’art plastique, retraité, étudiant… Il est important, quand on lit un guide, de sentir que tel ou tel restaurant peut plaire à des gens « comme tout le monde ». Par conséquent, il vaut mieux que les critiques soient écrites non pas par des professionnels du métier, mais justement par des gens « comme tout le monde ». 

Le mot de la fin ? 

A table !

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